Le port de Sainte-Marine

Sainte-Marine est un petit village et un port faisant partie de la commune de Combrit.

Situé à l’embouchure de l’Odet, rivière qui remonte au delà de Quimper, Sainte-Marine fait face à la ville de Bénodet.

Ce petit port charmant d’intérêt patrimonial vous permettra de découvrir le charme du passé. Vous pourrez notamment visiter l’Abri du Marin, le Fort Napoléonien, les corps de garde, etc.

Entre mer et campagne, Sainte-Marine vous offre la possibilité de faire de nombreuses activités au contact de la nature : balades ou randonnées au bord de mer ou dans les forêts bordant l’Odet, la découverte des réserves naturelles du polder de Combrit.

C’est également un lieu pour flâner en profitant des services offerts sur le port : crêperies, restaurants et café tout en suivant du regard le flot des bateaux.  Nous vous invitons par ailleurs à profiter du retour de pêche pour découvrir les saveurs locales.

L’histoire du Port de Sainte-Marine 

Les premières traces de vie humaine à Sainte-Marine date de l’époque Gallo-Romaine. Une tour et des substructions ont été découvertes entre le sémaphore de Combrit et la route de la grève à l’Île-Tudy. Divers objets et ossements ont été retrouvé à l’intérieur de ces édifices en 1899.

Au 15ème siècle, le port de Sainte-Marine accueillait les pêcheurs de merlus et de congres mais aussi et surtout les transporteurs maritimes. En effet, à l’époque le port de Sainte-Marine était spécialisé dans le transport des vins de Bordeaux et de Saintonge vers la Manche et la Mer du Nord.

La concurrence étrangère et la guerre de la Ligue ont entraîné le déclin du port de Sainte Marine au 16ème siècle. En effet, à cette époque le bac qui permettait de traverser à Bénodet fonctionnait de manière aléatoire et cela jusqu’à la fin du siècle.

Sainte-Marine devient une place stratégique pour surveiller l’entrée de la ria de l’Odet et protéger ainsi l’accès du port de Quimper. Colbert l’équipera d’artillerie, de bâtiments et d’un magasin de poudre. Sous Louis XVI, Sainte-Marine continuera à jouer le rôle de surveillance, des équipes seront chargées de contrôler les cargaisons et l’état sanitaire des équipages.

Alors que le village de Sainte-Marine était en déclin et ne comptait que 16 habitants en 1856, le village connaîtra un essor démographique tout au long du 19ème siècle. D’abord par le développement de la pêche du homard aux abords des Glénan. Puis par l’arrivée du chemin de fer au milieu du siècle qui permettra au territoire d’accueillir ses premiers touristes.

Émile Zola viendra y séjourner pendant deux mois en 1883 dans la Villa de Kerbirnik. Il y décrivit l’isolement ressenti à l’époque par le manque d’infrastructures.

Au début du 20ème siècle, le port de Sainte-Marine est à son apogée, il compte 80 chaloupes et 300 marins-pêcheurs alors que Sainte-Marine conserve toujours son rôle de port de commerce.

La seconde Guerre Mondiale entraînera une régression économique de la commune qui sera occupée par des troupes allemandes. Celles-ci érigeront un barrage flottant entre Bénodet et la pointe de Sainte-Marine pour contrôler les entrées et sorties de l’Odet. Elle subira d’ailleurs quelques bombardements au moment de la débâcle allemande par les alliés. Depuis, l’activité du port de Sainte-Marine a bien changé puisqu’il reste moins de 10 bâteaux de pêche artisanale et les bâteaux de plaisance sont devenus très largement majoritaires.